Comment Ouest France manipule l'information
Comment Ouest-France manipule l'information
<http://www.latetocarhaix.org/article-comment-ouest-france-manipule-l-information-59884214.html>
Ce 25 octobre, les syndicalistes de la section *Ouest-France* du
Syndicat national des journalistes (SNJ) ont publié un tract dans lequel
ils dénoncent la « /ligne idéologique à sens unique/ » de leur journal.
Ils déplorent que le projet gouvernemental de réforme des retraites soit
présenté « /comme une évidence qui doit s'imposer à tout esprit sain et
raisonnable/ » ; tandis que la contestation est qualifiée d'«
/irresponsabilité coupable au regard des générations futures/ » ; et sa
radicalisation accusée de mettre « /en péril l'équilibre économique/ »
et de saper « /les fondements de notre démocratie/ ».
Quant au gouvernement, il « /incarne l'ordre et la fermeté/ » face à des
opposants « /divisés et sans projets sérieux/ »...
Les syndicalistes du SNJ posent la question : « /Que deviennent le
pluralisme, la défense de la démocratie, le respect du lecteur
qu'/*Ouest-France* /brandit, à la première occasion venue comme son
étendard ?/ »
Ils révèlent les consignes données aux rédactions par la hiérarchie : «
/*restreindre la couverture des manifestations* "pour éviter de lasser"
le lecteur/ » ; « /*mettre l'accent sur les perturbations* -- lycées
bloqués, stations services à sec... -- et/ [...] /donner surtout la
parole "aux gens dont l'activité commence à être perturbée par le
mouvement"/ ».
Pour conclure, ils tiennent à préciser que « /le SNJ n'est pas opposé à
l'expression d'opinions affirmées dans les éditoriaux. A condition que
les points de vue divergents puissent s'exprimer à la même place. A
condition que le traitement de l'actualité reste dans le cadre dont il
n'aurait jamais dû sortir : *celui d'une information honnête et
équilibrée des lecteurs*./
/C'est pourquoi le SNJ mène un combat pour la reconnaissance, par la
loi, de l'indépendance des équipes rédactionnelles, leur permettant de
s'opposer collectivement à toute pratique porteuse d'un risque heurtant
la conscience professionnelle des journalistes/ ».